Eaux de baignade européennes : la législation européenne doit l’améliorer

La question de la qualité des eaux a refait surface après la saga entre les quais de la Seine à Paris où se déroulent actuellement les triathlons olympiques. « Navigue-t-on en eaux troubles partout en Europe? Non, pour ce type de pollution, les résultats sont globalement bons. Par contre, si l’Europe contrôle avec efficacité les pollutions microbiologiques, ce n’est pas le cas pour les pollutions chimiques dans l’eau. Il est urgent de mettre à jour la législation européenne » explique Yvan Verougstraete, notre Eurodéputé en charge de l’environnement et de la santé.

L’Agence européenne pour l’environnement a publié son rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade. 96% d’entre elles répondent aux normes de qualité de l’UE et plus de 85% sont même d’excellente qualité.

Donc si vous avez l’intention de vous baigner en Europe, il y a de fortes chances que la qualité de l’eau soit excellente sur le lieu de baignade de votre choix. En outre, les résidents européens bénéficient pour la plupart d’une eau potable de qualité, directement du robinet.

« Toutefois, l’Europe doit réduire la pollution de l’eau provenant des terres agricoles et de l’industrie et améliorer le traitement des eaux usées. En effet, des informations récentes confirment que la qualité de l’eau est affectée par des micropolluants, des microplastiques et la résistance aux antimicrobiens.

L’actualité de ce printemps et la pollution aux PFAS dans plusieurs cours d’eau chez nous et en Europe a également augmenté la méfiance du citoyen et rappelle que l’Europe doit organiser des contrôles plus systématiques sur tous les types de pollution.

Mais aujourd’hui, la législation européenne sur les eaux de baignade se concentre spécifiquement sur les polluants microbiologiques mais pas sur les polluants chimiques »

Dans le cadre du Green Deal européen, et plus précisément du plan d’action zéro pollution pour l’air, l’eau et le sol, la Commission européenne avait promis un réexamen de la directive concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade afin de vérifier si elle est toujours adaptée à la protection de la santé publique et à l’amélioration de la qualité de l’eau, ou si les règles existantes doivent être mises à jour.

« Les résultats étaient promis pour le printemps 2023 mais toujours rien à l’horizon en ce mois d’août 2024. » s’étonne Yvan Verougtraete.

Notre Eurodéputé a donc interpellé cette semaine la Commission européenne.

  1. Pourquoi, alors que le résultat de ce processus a été annoncé pour le premier trimestre 2023, celui-ci n’a pas encore été présenté 18 mois plus tard ? Qu’est ce qui peut justifier un tel retard ?
  2. Jusqu’à présent, la directive se concentre spécifiquement sur les polluants microbiologiques qui peuvent présenter un risque pour la santé humaine. Mais il est urgent d’ajouter les polluants chimiques à l’évaluation de la qualité de l’eau, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Quand comptez-vous mettre à jour la législation à ce sujet ?

Conclusion :

« Une eau propre est essentielle pour la nature, ainsi que pour la santé et le bien-être des citoyens. C’est également une ressource cruciale pour de nombreux secteurs de l’économie.

L’Europe doit jouer son rôle de contrôle et de protection, non seulement face aux pollutions microbiologiques mais également aux polluants chimiques. Il est donc temps de compléter l’arsenal européen pour garantir au citoyen européen une eau de qualité. » conclut l’Eurodéputé Yvan Verougstraete.