« Cette étape doit marquer une avancée stratégique pour l’Europe. La rupture avec le gaz russe n’est pas seulement une réponse géopolitique : c’est un accélérateur pour notre transition énergétique et un pilier de notre autonomie stratégique », rajoute-t-il.
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Un appui clair à l’interdiction totale d’ici 2027 :
L’Eurodéputé soutient l’option de phasing-out fixant une date butoir claire – fin 2027 – pour mettre fin à toutes les importations de gaz russe, qu’il soit livré par pipeline ou par navires méthaniers. Selon lui, cette approche a le mérite d’envoyer un message politique fort, de renforcer la prévisibilité pour les marchés et d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures alternatives.
« Tout comme la flambée des prix du gaz russe a forcé l’Europe à accélérer sa transition verte, cette interdiction structurée va contribuer à consolider un modèle énergétique plus durable. Notre agenda climatique est aussi un agenda économique et géopolitique », insiste Yvan Verougstraete.
- Une transition à organiser, sans compromis sur l’objectif :
Le député reconnaît que certains États membres très dépendants – ntamment en Europe centrale – devront bénéficier d’un accompagnement et, si nécessaire, de dérogations temporaires. Toutefois, ces ajustements ne doivent pas diluer l’objectif global ni prolonger indéfiniment une dépendance incompatible avec les valeurs et les intérêts de l’Union.
La Commission devrait proposer par ailleurs une voie juridique, que ce soit un système de quotas souples, ou une interdiction pure et simple nécessitant l’unanimité des États membres.
« Le choix du mécanisme ne doit pas devenir un alibi pour retarder l’échéance. Si l’unanimité s’avère hors de portée, il faudra explorer toutes les bases juridiques possibles pour avancer à majorité qualifiée. » avertit l’Eurodéputé Verougstraete.
Sécurité énergétique : renforcer les partenariats, pas les dépendances
En complément de l’interdiction, le député appelle à un renforcement des partenariats énergétiques durables – avec des fournisseurs fiables, dans le respect des droits humains et de l’environnement – et à une montée en puissance rapide de la production locale d’énergies renouvelables, clé d’une véritable souveraineté énergétique européenne.
Pour Yvan Verougstraete, la proposition de la Commission représente une étape décisive mais attendue. « Il est impératif de faire preuve de courage politique. Sortir du gaz russe, c’est rompre avec les ambiguïtés passées. C’est choisir une Europe plus prospère, plus libre, et plus verte. »