Quels sont les défis actuels en médecine générale ?
Nous sommes vraiment dans une transition. La médecine de papy, papa, c’est fini. Il faut revoir la façon dont on fait la médecine générale. Déjà car il manque des médecins généralistes mais également parce qu’il faut mettre plus en avant les autres acteurs du terrain : les infirmières, les kinés, les sages-femmes, les logopèdes, les aides-soignants… On doit maintenant former une équipe à disposition du patient.
Il y a un demi siècle, c’était le médecin et le patient. Aujourd’hui, c’est une équipe cordonnée de soins qui doit s’occuper, en fonction des spécificités, du patient. Pour que la minute passée près du patient soit la plus bénéfique possible pour lui.
Quels sont tes combats en matière de Santé ?
Celui de la logopédie qu’a mené Catherine Fonck puisque j’ai pu déposer, grâce à son travail, un projet de loi pour réformer une meilleure accessibilité à la logopédie pour tous les enfants qui présentent des troubles du langage ou des troubles mentaux. En commission Santé, on est en train de revoir les critères d’accessibilité de remboursement pour les séances de logopédie de ces enfants. Mais je mène aussi d’autres combats comme la réforme des statuts des kinésithérapeutes et des sages-femmes. J’ai aussi pu déposer un plan de lutte contre le cancer. Et je me suis associé à un plan de lutte contre les maladies cardiovasculaires. Tout cela en moins d’une année.
Je vais également déposer un dossier pour une meilleure accessibilité à la PrEP qui est un médicament qui protège de l’infection par le VIH.
On prend vraiment notre travail à cœur pour faire avancer les choses au bénéfice des gens.
As-tu un message pour les malades de longue durée ?
Je suis souvent interpellé par mes patients. J’ai un message à faire passer à toutes celles et tous ceux qui sont en maladie depuis très longtemps, parce qu’ils ont un vrai gros problème de santé. Beaucoup s’inquiètent. Mais, si vous êtes malade, vous êtes malade. Cela sera pris en compte.
une journée avec jean-françois gatelier