Maxime Prévot, rédacteur en chef d’un jour pour Le Vif : « Il faut faire du handicap un enjeu national »

Un édito, signé de la plume de notre Président, qui donne le ton.

« Tais-toi, dans le coin, monte dans ta chambre! » Déjà tout petit, l’abstention nous a parfois été imposée. Avec le sentiment d’injustice, de bâillonnement voire de terreur. Alors quand on vous donne la parole, prenez-la!
Je comprends les abstentionnistes. La gouvernance est malmenée. Trop d’élus se servent avant de servir. L’impression d’immobilisme de ceux qui sont tentés de voter blanc est fondée.

 

On attend six mois pour se faire soigner par un spécialiste, cinq mille policiers manquent dans les rues, vos enfants n’ont pas de profs, la fiscalité punit ceux qui bossent, le climat ne cesse de se détériorer… Pourtant, si je comprends cette tentation de l’abstentionnisme, je ne la cautionne pas. Car le vote blanc favorise le noir. Le silence dans les urnes favorise le bruit du populisme. Nous sommes tous des acteurs de la démocratie.
Avec nos doutes, nos certitudes, nos faiblesses et nos talents. Aller voter, c’est infléchir un destin. Le vôtre, celui de votre famille, de votre région, de votre nation. Un scrutin est clairement un destin individuel et collectif. Critiquer sans avoir été voter, c’est s’arroger un droit indûment.

 

Aujourd’hui, il peut y avoir beaucoup de raisons d’être en colère. Mais s’indigner ne sera jamais suffisant. Pour changer le système, il faut s’engager. Passer à l’action, avoir le courage de changer. C’est notre conviction et notre invitation.
Alors vous aussi, soyez engagé pour la démocratie et le bien commun. Car donner sa voix, c’est aussi créer le changement politique. J’espère que le pays retrouvera de l’ambition et de l’harmonie. J’espère que vous entendrez ces mots magiques dans un peu plus d’un an : « A voté!». Merci. »