Position des députés – Les Engagés Parlement de la FWB : Réforme des Médias de Proximité

Ce communiqué reprend la position partagée par les parlementaires Engagés dans le cadre de la réforme des médias de proximité. Elle s’inscrit dans le respect du cadre fixé par la Déclaration de Politique Communautaire. Les Engagés constatent que Madame Galant fait une proposition de « pièce à casser », susceptible d’évolution

À ce stade, ce document ne semble pas se conformer à la lettre et à l’esprit des dispositions de la DPC en matière de médias de proximité. Rappelons qu’à ce stade, la Ministre Galant a travaillé seule et n’a pas présenté cette note d’orientation au Gouvernement. Sa note de travail/pièce à casser n’est pas donc pas la vision du Gouvernement. Cette méthode est dans la sienne, et non, celle du Gouvernement ou des Engagés. La position des députés Engagés est d’encourager les télévisions locales à davantage de synergies et le cas échéant de fusionner en perspective de 2031.
Il convient également de considérer le cadre budgétaire contraint de la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’enjeu d’efficience qu’il suppose pour toutes les politiques.

  • PAS DE PLAN INCLUANT UN NOMBRE DE MDP

Nous refusons l’idée de fixer à l’avance, un nombre précis de médias de proximité (1 par province, 2 pour Liège et le Hainaut) à l’horizon 2031. Rien dans la DPC ne justifie un tel verrouillage.

En revanche, dans le respect de la DPC, une évolution du paysage des médias de proximité est souhaitable et nous sommes favorables aux rapprochements !  Il conviendrait de présenter un cadre stimulant les fusions volontaires, à l’instar, par exemple, de ce qui a été fait dans d’autres secteurs. Mais cela n’est qu’une suggestion des parlementaire Engagés qui gardent confiance en la Ministre en charge mais n’approuve pas en l’état sa note, ni la sortie presse avant même la réunion  de concertation avec les médias de proximité.

La présence des télés locales garantit une information accessible, ancrée dans les réalités du terrain, et joue un rôle crucial de contre-pouvoir. Comme le rappelle la DPC, ils font partie intégrante du pluralisme des médias. De nombreuses études montrent qu’un affaiblissement de ces relais locaux va souvent de pair avec une montée de la désinformation, une polarisation croissante, un vote protestataire accru et un renforcement des discours populistes. Il est donc fondamental, même dans un contexte budgétaire contraint, de veiller à préserver ce maillage en garantissant un modèle viable et pérenne. Cela implique de ne pas laisser les médias de proximité s’effriter progressivement, mais de réfléchir à des évolutions structurelles dont la fusion et les synergies peuvent faire partie pour en assurer la continuité et la pertinence.

  • Maintenir le Réseau des Médias de Proximité

Pour le groupe parlementaire, le financement du RDMP doit être maintenu. Il doit rester  un levier efficace pour organiser les synergies, structurer l’échange entre médias (sport, culture, débats parlementaires…), renforcer la professionnalisation (formation, sous-titrage, archivage, …) . De plus, le RDMP assure les synergies au niveau commercial par le biais de sa régie interne. C’est par ce biais que le RMDP arrive à finaliser la plus grande partie des contrats commerciaux et des partenariats avec le privé.  Le supprimer serait contre-productif au regard même des objectifs affichés. Ce point n’est d’ailleurs pas mentionné dans la DPC.

En regard de la situation budgétaire, il n’apparaît ni déraisonnable ni incohérent de supprimer l’indexation à partir de 2026. Par ailleurs, la forte dépendance des médias de proximité aux emplois APE, appelle à la vigilance quant à un effet cumulatif des réformes qui mettrait à mal la soutenabilité financière des opérateurs.

 

Pour s’assurer la viabilité des médias de proximité, il faut également travailler sur la révision des missions comme l’allègement des obligations (volumes, formats) de production.  Les médias de proximité sont par ailleurs en demande d’une simplification de certains contrôles ou d’une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs ressources humaines. Il convient de pouvoir répondre à ces demandes de simplification administrative.

  • Relations avec la RTBF : définir un cadre structurant et incitatif

La DPC évoque explicitement la volonté de renforcer les synergies avec la RTBF. À ce stade, les modalités restent trop floues. Nous invitons la Ministre à faire traduire que cette orientation de manière concrète, avec des formes de soutien éditorial, technologique ou logistique accessibles et claires. Cependant, chacun doit pouvoir garder son identité et non être absorbé.

  • Renforcement des missions d’actualité et de la promotion de la culture

Deux missions principales sont réaffirmées : la mission d’actualité et celle de promotion de la culture. Cela ne signifie donc pas que toutes les autres missions seront abandonnées mais que certaines contraintes y afférent seront supprimées.

Par leur valorisation de la culture, du sport, du patrimoine, des initiatives citoyennes et, plus largement, de la vie quotidienne dans nos communes, les médias de proximité demeurent des acteurs essentiels du vivre-ensemble. Ils font partie intégrante du pluralisme des médias en Fédération Wallonie-Bruxelles.