Pour notre député européen Benoit Lutgen, l’accord commercial avec la Nouvelle-Zélande, voté par le Parlement européen, est un non-sens absolu.

Avec ce deal, ce sont des milliers de tonnes de viande ovine, viande bovine, beurre, fromage, lait en poudre, pommes, miel… qui vont débarquer en Europe, après avoir parcouru 20.000 kms en 40 jours, via des cargos polluants

Il est en effet évident que cela va engendrer une augmentation nette des émissions de gaz à effet de serre, notamment liée au transport de marchandises. A quelques jours de la COP 28, ce vote au Parlement européen est un très mauvais signal.
Ouvrir la porte à des importations de fromage, de lait, de pommes, de viande, de miel, c’est un peu plus refermer celle de nos exploitations agricoles européennes. Veut-on étouffer nos agriculteurs, en leur imposant toujours plus de normes, sans financement ad hoc, tout en leur imposant une concurrence forte et déloyale ? Veut-on empêcher la transition de l’agriculture au profit d’échanges commerciaux d’un autre âge?
Comment croire encore en la réelle volonté de développer des circuits-courts, tout en acceptant de telles importations du bout du monde.
Les agriculteurs néozélandais ont le droit d’utiliser des substances chimiques extrêmement toxiques et interdites d’utilisation sur le sol européen. Par exemple, l’atrazine interdite en Europe depuis 2004.
Cette interdiction – depuis 20 ans – est notamment due au fait que l’atrazine est présente dans l’eau du robinet, de manière persistante. Les leçons n’ont pas été retenues et cet accord comporte de vraies régressions en matière de santé publique. En plein scandale des PFAS, accepter ce risque est un non-sens !
Il est ahurissant de constater que les écologistes ont voté pour cet accord de libre-échange qui est tout sauf un modèle de durabilité.
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