Reconnaissance de la Palestine : Les Engagés appellent à des actes forts et coordonnés

Alors que la situation humanitaire à Gaza reste dramatique, Les Engagés appellent la Belgique et l’Union européenne à prendre des mesures concrètes pour relancer un processus politique crédible et soutenir les acteurs qui s’engagent sur la voie pacifique.

« L’aide humanitaire est honteusement bloquée, la population civile continue de subir les conséquences du conflit, et les violations du droit international humanitaire sont légion. Il y a potentiellement un risque de génocide, évoqué par la Cour internationale de justice. Cela nous oblige à réagir à la hauteur des enjeux », déclare Yvan Verougstraete, président des Engagés. « Affamer un peuple est un scandale et ne saurait être toléré comme stratégie militaire. La violence doit cesser, des deux côtés. Et l’Europe doit agir pour cela de manière collective et vigoureuse. Un pays seul ne pourra pas réussir à changer la donne. »

Le Mouvement soutient l’initiative d’une conférence internationale sous l’égide de la France et de l’Arabie Saoudite, qui doit, selon lui, conduire à une reconnaissance coordonnée de l’État de Palestine dès le mois de juin. « La Belgique doit clairement s’inscrire dans cette dynamique internationale. On ne peut pas rester au balcon pendant que les choses bougent. Il ne s’agit pas de récompenser la violence, mais de soutenir ceux qui choisissent la voie politique pour résoudre le conflit plutôt que les armes. Il faut une solution qui garantisse à la fois la sécurité durable des Israeliens et un avenir enfin serein des Palestiniens ».

Les Engagés plaident également pour que l’Union européenne finalise les négociations en vue d’un véritable accord d’association avec l’Autorité palestinienne. « L’Europe ne peut pas rester crédible si elle applique une politique de deux poids deux mesures. Nous avons un accord d’association avec Israël, nous devons pouvoir en conclure un aussi avec la Palestine. »

Le parti annonce par ailleurs que la majorité travaille à une proposition de résolution au Parlement fédéral pour appuyer cette reconnaissance et cette relance diplomatique.

Enfin, Yvan Verougstraete insiste sur la cohérence des engagements belges en matière de commerce d’armement : « Si nos Régions refusent à juste titre les exportations d’armes vers Israël, il faut aller au bout de cette logique et s’assurer que le transit d’armes sur le territoire belge à destination d’Israël n’ait pas lieu. »

Porte-parole : François Dubru – francois.dubru@lesengages.be