Nous souhaitons augmenter les dotations aux projets et créer un véritable statut d’artiste qui ne soit pas qu’une version améliorée de l’allocation de chômage.

L’aboutissement de la réforme du statut de protection sociale de l’artiste présage des avancées intéressantes en faveur des travailleurs des arts. Le travail entrepris sur ce dossier semble démontrer une volonté politique commune de définir et pérenniser un statut « protégé ». Cette réforme tend à limiter l’insécurité juridique avec laquelle les artistes doivent aujourd’hui composer. Nous veillerons à ce qu’elle tienne compte des réalités des travailleurs du secteur et à ce que la concertation avec le terrain se poursuive, tant au niveau fédéral qu’au niveau communautaire, jusqu’à l’entrée en vigueur des textes, fixée au 1er septembre 2023. Au-delà des avancées en matière de protection sociale, il s’agit de valoriser et améliorer les conditions d’exercice de nos artistes.

Dans le cadre de cette réflexion, nous soutenons que :

  • un artiste qui a obtenu le statut n’est pas un demandeur d’emploi
  • le statut d’artiste ne doit pas ouvrir la porte au revenu universel
  • le statut d’artiste doit ouvrir aux droits de sécurité sociale. Il doit donc rester de compétence fédérale et relever du droit du travail.

Nous soutiendrons publiquement les artistes par des actes et des paroles qui affirmeront qu’ils ne passent pas après le secteur économique, comme s’ils n’avaient droit de cité qu’en période de prospérité.

Nous refinancerons la culture pour qu’elle puisse être multiple, de qualité  tout en restant accessible à un large public. Après ce qui a été accompli en faveur des théâtres, des musées et des bibliothèques et qui doit encore s’amplifier, il s’agit de soutenir mieux les artistes et les compagnies. Ce sont eux qui créent et cherchent. Il est essentiel qu’ils ne soient pas pieds et poings liés aux directions des institutions.