Mieux prendre en charge les victimes de violences intrafamiliales et sexuelles

Chaque année 40.000 plaintes pour violences conjugales sont enregistrées en Belgique. La réalité est certainement plus grave encore car de nombreuses victimes ne déposent pas plainte en raison de la lourdeur des démarches, de leur crainte de ne pas être crues ou de la peur, de la honte et de la culpabilité. Leur assurer, ainsi qu’à leur famille un environnement bienveillant, sain et sécurisant est crucial.

Nous voulons que chaque victime de violences intrafamiliales soit accompagnée dès l’accueil au sein d’un commissariat de police ou d’un hôpital par des agents formés aux risques psycho-sociaux et aux violences basées sur le genre, notamment pour éviter aux enfants de reproduire ces violences ou de devenir eux-mêmes victimes à l’âge adulte et tenter de mettre fin aux cycles de violences conjugales et intrafamiliales.

Afin d’encourager la dénonciation des faits, nous proposons que la plainte soit déposée à l’hôpital. Nous voulons développer des au sein des tribunaux des chambres spécifiques pour les violences intrafamiliales avec des magistrats formés aux risques de récidive, à l’emprise de la victime par l’auteur des violences, aux conséquences subies par les enfants et au besoin de retrouver une sphère familiale apaisée et tranquillisée. Une chambre pénale-familiale sera créée pour juger rapidement les questions de violences intrafamiliales mais aussi les abandons de famille et les non présentation d’enfants.

Les violences sexuelles doivent être prises en charge avec humanité et sérieux par la police et le parquet en application du nouveau Code pénal sexuel qui met le consentement au centre de toutes les infractions à caractère sexuel.