L’exploitation des données personnelles plus limitée

L’exploitation des données personnelles ne sera autorisée que de manière agrégée et anonyme. Le ciblage d’une personne sur base de ses données individuelles pour l’exposer à des publicités ou des contenus politiques spécifiques, par exemple, sera formellement interdit.

En 2018, nous apprenions que Facebook, ce réseau massif et omniprésent dans notre société, exploitait et revendait de nos données personnelles à de façon illégale afin de s’enrichir davantage.

Aujourd’hui, bien que le niveau de vigilance s’en soit vu renforcé, notamment grâce à l’avènement de ces fameux « cookies » qu’on nous invite à accepter à chaque consultation d’un site web, le pouvoir de manipulation que le big data octroie aux organisations et entreprises reste préoccupant. Que ce soit en influençant nos désirs d’achats, nos intentions de vote et parfois même jusqu’à notre façon de penser, nous ne pouvons permettre à qui que ce soit de faire usage de nos données sans l’installation des garde-fous nécessaires. Afin que jamais nous ne soyons considérés comme des rats de laboratoire, sur lesquels les magnats du big tech pourraient impunément affûter leurs techniques de psychologie commerciale.

Pour faire sens, c’est au niveau européen voir OCDE que des règles doivent être imposées, en effet, la toile du net ne se limite pas à notre frontière. Il faut par ailleurs veiller à un juste équilibre, les administrations sont elles aussi soumises aux règles du RGPD, depuis sa mise en vigueur, cette réglementation pose de nombreux obstacles lorsqu’il s’agit pour les communes par exemple d’envoyer des informations à des publics cibles et simplement de les convier à des événements publics et officiels. La confidentialité des données personnelles ne doit pas non plus être un frein aux enquêtes judiciaires.

Ce qui pose aussi un véritable problème de société et de transparence, c’est l’utilisation des algorithmes tant pour les administrations que commercialement, en effet, ceux-ci dictent et influencent nos conduites d’une part, mais dans de nombreux cas, les décisions administratives sont prises sur base d’algorithme, ce sont les machines qui analysent les dossiers et définissent les décisions. Nous ne sommes pas contre mais cela doit être fait en transparence, il doit être signalé au citoyen que la décision le concernant a été prise sur base d’algorithmes avec une justification.