Stop à la pénurie de médecins

Nous souhaitons lutter contre la pénurie actuelle et nous assurer que celles et ceux qui viendront après nous puissent encore avoir accès à un médecin.

146
communes wallonnes en pénurie de médecins en 2016
47
communes wallonnes en pénurie sévère
Plus d’1/3
des médecins généralistes ont +65 ans en Wallonie

Il est essentiel de soutenir les jeunes qui décident de s’engager dans des études exigeantes. Nous voulons supprimer l’examen d’entrée et le numerus clausus limitant l’accès aux études et à la profession des médecins et des dentistes. Celui-ci est une aberration.

Des jeunes sont empêchés de s’engager dans la carrière de leur choix et il faut embaucher des médecins étrangers pour faire fonctionner les hôpitaux. Le nombre de communes en pénurie de médecins augmente chaque année.

À l’origine, l’instauration du numerus clausus avait un but double.D’abord, limiter le nombre total de médecins en Belgique par peur qu’un plus grand nombre de médecins, spécialistes comme généralistes, conduirait à plus de consultations, et donc à plus de remboursements. En plus d’être moralement discutable, ces craintes n’ont aucune base scientifique concluante. Le deuxième objectif du numerus clausus était, lui, d’éviter de se retrouver avec des classes de médecine trop denses, ce qui pouvait conduire à de nouveaux diplômés ayant reçu très peu de formation pratique et d’encadrement.  S’il faut être attentif à cet objectif, il est loin de justifier la sévérité du numerus clausus actuel.

L’examen d’entrée a également un effet inverse à celui recherché. En effet, il a été prouvé que ces examens défavorisent en fait celles et ceux faisant preuve de plus d’empathie,  alors que celle-ci est indispensable pour conserver le  côté humain fondamental de la médecine.

Les délais sont également inquiétants. Encore récemment, presque 40% des gens devaient attendre plus de deux semaines pour avoir une consultation chez un spécialiste, et 37% devaient attendre plus d’un mois pour un premier rendez-vous chez un spécialiste en soins mentaux.  Outre le désagrément lié aux délais, bien des cas nécessitent une attention urgente. Une longue attente  peut donner lieu à des complications graves pour les patients et augmenter le coût des soins de santé. Et tout ceci est sans compter qu’un tiers de nos médecins généralistes arrivent à leur pension et que nous manquerons de jeunes médecins pour les remplacer…

Enfin, le numerus clausus vise à garantir que chaque nouveau médecin ait du travail, y compris les médecins incompétents, ce qui entraine donc comme ultime conséquence l’appauvrissement de la qualité globale de nos soins de santé… Urgence !