Bright Week : une semaine pour éclairer nos choix de consommation

Chaque année, à la fin novembre, le Black Friday s’impose sur nos écrans, dans nos boîtes mail, dans nos rues commerçantes. Des promotions, des compteurs qui tournent et des « deals » soi-disant irrésistibles.

Le Black Friday a envahi nos vies au point d’être devenu un symbole, celui d’un modèle de consommation discutable. Un modèle qui s’exprime en accéléré : celui qui produit trop, transporte trop, jette trop. Celui qui fait croire que tout s’achète toujours moins cher et toujours plus vite.

Ce rendez-vous annuel encourage malheureusement trop souvent l’achat impulsif, entretient l’illusion de “bonnes affaires” et renforce un modèle fondé sur la surproduction. Cette course aux rabais favorise les grandes enseignes aux détriments de nos petits commerces. Derrière l’événement commercial se cache également un vrai coût environnemental et social.

Au « Black Friday », nous préférons la « Bright Week »

Les Engagés proposent une semaine de sensibilisation, d’actions et de réflexion autour de notre consommation. Sans posture moralisatrice, nous invitons chacune et chacun à un moment d’interrogation sur nos comportements d’achat.

Des indices inquiétants :

  • Les émissions de CO₂ liées au transport des marchandises doublent durant la semaine du Black Friday.
  • Les achats explosent, notamment dans les secteurs les plus polluants : textile, électronique, jouets.
  • Le commerce en ligne génère des millions de transactions supplémentaires, synonymes d’emballages, de retours, de transport aérien et routier intensif.

Ce n’est pas un hasard si les multinationales et les grandes enseignes prospèrent précisément ce jour-là : leur modèle repose sur l’ultra-volume, le travail sous-payé, la qualité sacrifiée, l’opacité fiscale, la concurrence déloyale et un recyclage quasi inexistant.

La Bright Week est notre réponse. Pas pour culpabiliser. Pas pour faire la morale. Mais pour montrer qu’une alternative existe et qu’elle commence par des choix politiques courageux.

Purple Monday : Défendre l’équité, restaurer la justice commerciale

La Bright Week s’ouvre avec un message clair : la concurrence doit être juste sous peine d’être déloyale.

Afin de défendre nos commerce locaux, notre Président Yvan Verougstraete défend depuis longtemps l’instauration d’une redevance de 2€ sur les colis de moins de 150€ importés hors UE. L’Europe a fini par adopter cette mesure récemment, preuve qu’une idée portée avec engagement peut devenir un levier auquel tout le monde adhère.

purple monday

Pourquoi cette bataille est essentielle ? Des millions de colis venus de l’extérieur de l’Union européenne submergent notre pays. 90% proviennent de plateformes comme Shein, Temu ou Alibaba, échappant aux droits de douane et créant une concurrence déloyale pour nos commerces locaux. Parce que ces plateformes étrangères prospèrent sur un modèle inéquitable:

  • normes environnementales et sanitaires contournées
  • prix artificiellement bas
  • opaque contribution fiscale
  • production massive aux conditions sociales contestables
  • Produits dangereux et non conformes

Pour toutes ces raisons, notre Président a demandé la convocation de Shein devant la Commission parlementaire européenne. Les Engagés rappellent ainsi que l’Europe n’a pas vocation à être un terrain de jeu dérégulé pour les plateformes pratiquant l’abus.

Le juste échange n’est pas un slogan : c’est une boussole politique.

Orange Tuesday : Dire non à l’ultra fast-fashion dans nos villes et en ligne

Plus de 100 milliards de vêtements sont produits chaque année. Cela correspond à environ 17 tee-shirts par personne et par an. Les vêtements ne sont souvent portés que 7 à 8 fois en moyenne avant d’être jetés, en partie à cause de l’obsolescence « émotionnelle » liée aux tendances. Des chiffres qui font tourner la tête. 

fast fashion

Or, certaines rumeur parlent d’implantation de Shein à Bruxelles ou dans d’autres grandes villes belges. C’est NON. Ce serait accepter sur notre territoire un modèle économique incompatible avec tout ce que nous voulons défendre : la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et la sécurité des consommateurs.

Si la perpective venait à devenir concrète, nos députés seront mobilisés pour empêcher une telle installation, en utilisant les leviers juridiques offerts par le droit européen. Pour les Engagés, un territoire qui se veut durable et équitable ne peut accueillir un acteur dont le modèle repose sur :

  • l’hypervolume,
  • des textiles jetés après quelques usages,
  • une pression gigantesque sur le secteur du réemploi,
  • des risques pour la santé des consommateurs.

Dire non aujourd’hui, c’est protéger demain. 

White Wednesday : Reprendre le contrôle sur nos désirs

Quand un citoyen reçoit plus de 1 200 messages publicitaires par jour, peut-on encore parler de choix libre ? La publicité omniprésente impose des besoins artificiels et fragilise notre capacité de résister au « toujours plus ».

Whithe Wednesday

Les Engagés proposent :

  • un encadrement spécifique des publicités lors du Black Friday et des périodes de promotions;
  • des messages de sensibilisation obligatoires sur les impacts de la surconsommation (« nocif pour l’environnement »);
  • les premières bases d’un éco-score pour les produits les plus polluants;
  • des règles strictes d’usage du terme « Black Friday ».

Le consumérisme n’est pas vital. Il est trop souvent le fruit d’un conditionnement.

Yelow Thursday : Faire du réemploi textile une norme, pas une exception

Le réemploi textile est aujourd’hui un secteur sous pression : hausse des volumes de vêtements jetables, baisse de la qualité, bouleversements liés aux nouvelles directives européennes. Et pourtant, c’est un levier écologique colossal.

Yellow Thursday

Quand on sait que :

  • 93 milliards de mètres cubes d’eau sont utilisés chaque année dans le secteur de la mode. La production d’un seul t-shirt nécessite en moyenne 62,4 litres d’eau.
  • 35 % des microplastiques dans les océans proviennent du lavage des fibres synthétiques, comme le polyester.

Le problème est gigantesque. La circularité textile n’est pas un gadget écologique. Dans plusieurs communes, Les Engagés ont proposé une motion concrète visant à :

  • renforcer la collecte textile,
  • soutenir les acteurs de l’économie sociale,
  • intégrer la durabilité dans les marchés publics,
  • mieux suivre et valoriser les données locales de réemploi.

Turquoise Friday : Réparer, prolonger, transmettre

En ce jour où la frénésie commerciale atteint son apogée, Les Engagés mettent en avant un geste simple mais révolutionnaire : réparer, prolonger et transmettre. 

Réparer, ce n’est pas qu’un acte technique ou un geste du quotidien. C’est un acte citoyen.

Turquoise Friday

Réparer c’est refuser l’obsolescence programmée, cette stratégie qui organise la fragilité des produits pour mieux les remplacer. C’est dire non à un modèle où tout est conçu pour casser vite et être jeté encore plus vite. C’est protéger son portefeuille autant que la planète. C’est soutenir des métiers locaux, des artisans, des réparateurs, des acteurs de l’économie sociale qui prolongent la vie des objets.

Réparer, c’est aussi réapprendre la valeur : celle du travail, celle du temps, celle de ce que nous possédons. Dans une société où l’on nous pousse sans arrêt à renouveler ce qui n’est même pas encore usé, choisir de réparer devient un geste presque subversif.

Grâce au travail mené en Belgique, l’indice de réparabilité est déjà une réalité pour plusieurs appareils. Nous voulons aller plus loin et appliquer la règle aux :

  • vélos, trottinettes, téléviseurs,
  • outils électroménagers,
  • équipements du quotidien.

Nous organisons une table ronde dédiée à l’obsolescence programmée pour clôturer cette semaine et réfléchir ensemble à la manière d’allonger la durée de vie des produits, soutenir la réparation locale et de réduire notre empreinte carbone.

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