Budget FWB : Enseignement supérieur, Culture, Éducation permanente et Bâtiments scolaires.

C’est un engagement collectif : partout, dans chaque secteur, un même esprit nous guide: assurer la pérennité des missions essentielles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’Enseignement supérieur fait sa part

Notre enseignement supérieur est une fierté, un moteur de mobilité sociale et d’innovation. Pour qu’il reste accessible, juste et durable, nous avons choisi d’en moderniser le financement.

Dès la rentrée 2026, le minerval deviendra progressif, pour mieux tenir compte de la situation réelle des étudiants et de leurs familles. Le statut de boursier est intégralement maintenu : les étudiants boursiers continueront à être exonérés de tout minerval.

Trois nouveaux paliers verront le jour, pour renforcer la justice sociale :

  • ⁠un statut d’étudiant modeste, avec un minerval limité à 375 euros, élargi pour concerner davantage d’étudiants qu’aujourd’hui ;
  • ⁠un statut intermédiaire, fixé à 835 euros, introduit pour tenir compte des situations familiales de revenus moyens, sur base de l’avertissement extrait de rôle ;
  • ⁠et enfin, un minerval plein, désormais de 1.194 euros, correspondant à la régularisation du gel non indexé depuis 2011.

Ce nouveau système est une réforme d’équité et de transparence : chacun contribue selon ses moyens, pour que l’accès à l’université et aux hautes écoles reste un droit, pas un privilège.

Dès 2027, le Droit Individuel à l’Enseignement Supérieur (DIES) sera mis en œuvre, sur base du travail des professeurs Vandenberghe et Yzerbyt (UCLouvain). Ce dispositif permettra à nos étudiants de mieux circuler en Europe et de renforcer la solidarité entre établissements. La moitié des recettes issues des étudiants européens sera réinvestie dans le refinancement de notre enseignement supérieur.

Nous affirmons ainsi un double engagement : ouvrir notre système au monde et garantir sa soutenabilité pour les générations futures.

La Culture et l’Éducation permanente font leur part

Notre culture est un pilier de notre identité collective. L’éducation permanente, elle, fait vivre la démocratie au quotidien. Dans un contexte budgétaire exigeant, ces secteurs contribuent, eux aussi, à l’effort collectif — sans jamais renoncer à leur mission.

En 2026, les subventions ne seront pas indexées. Un moratoire sur les nouveaux agréments et reconnaissances est décidé jusqu’en 2028 pour plusieurs secteurs: les centres culturels, la lecture publique, les langues et lettres, le livre, les centres d’expression et de créativité, l’éducation permanente et les arts plastiques.

Ces décisions temporaires ont un seul objectif : préserver la viabilité du modèle culturel et associatif, le temps de consolider ses bases et de repenser son financement à long terme.

Nous tenons à le redire : l’ambition culturelle reste intacte. L’effort demandé aujourd’hui est un acte de responsabilité, pour que la culture reste demain un bien commun, libre, accessible et durable.

Les Bâtiments scolaires font leur part

L’école, ce n’est pas seulement un lieu d’apprentissage : c’est aussi un espace de vie, de sécurité et d’énergie collective. Pour en garantir la qualité à long terme, nous faisons évoluer notre modèle d’investissement.

Une partie des subventions à la rénovation sera convertie en investissements dans les économies d’énergie. Les écoles conserveront la moitié des économies réalisées, tandis que l’autre moitié sera reversée pour soutenir d’autres projets scolaires.

C’est une approche gagnant-gagnant : écologique, responsable et solidaire entre établissements.

La Fédération Wallonie-Bruxelles assumera désormais les intérêts des emprunts contractés par les écoles qu’elle garantit, à hauteur de 1,25 %, afin d’alléger la charge financière des pouvoirs organisateurs.

Enfin, les dotations aux fonds des bâtiments scolaires ne seront pas indexées en 2026, une mesure temporaire qui permet de préserver la capacité d’investissement sur l’ensemble du territoire.

Ces choix illustrent une philosophie simple : moderniser nos infrastructures tout en maîtrisant nos dépenses. Investir dans l’efficacité énergétique, c’est investir dans l’avenir — celui de nos écoles, de nos enfants et de la planète.