Une transition énergétique juste et cohérente
Conformément à la trajectoire définie dans l’accord de gouvernement, le budget 2025 prévoit un véritable changement en matière d’environnement. Les accises sur le gaz seront progressivement augmentées jusqu’à atteindre un effet équivalent à 12 % de TVA en 2029, tandis que les accises sur l’électricité domestique seront réduites. Ce mécanisme rend l’électricité plus attractive, encourage l’électrification du chauffage et de la mobilité et favorise l’efficacité énergétique sans pénaliser les ménages. Rappelons à cet égard que comme validé par le Gouvernement en date du 14 novembre dernier, à partir du 1er janvier prochain, la TVA sur les pompes à chaleur passera de 21% à 6%, une mesure qui s’inscrit là encore dans une logique de transition énergétique forte.
Dans le même temps, la TVA sur les pesticides chimiques sera portée à 21 % afin de réduire leur utilisation et de promouvoir des pratiques agricoles plus durables et plus sûres pour la santé.
Dans le domaine de la mobilité, la contribution sur les billets d’avion pour les vols courts en Europe sera augmentée. Cette contribution, qui s’élève actuellement à 5 euros, sera portée à 10 euros à partir de 2027. Cette mesure vise à rétablir la cohérence fiscale entre les secteurs : contrairement au rail, l’aviation ne paie souvent ni accise sur le kérosène, ni TVA, ni impôt sur les sociétés. Encourager le transport ferroviaire lorsqu’il existe une alternative est un choix efficace et équitable pour réduire les émissions.
Grâce à cette série d’ajustements fiscaux – accises modulées, renforcement du signal carbone, incitations en faveur de l’électricité, mesures ciblées pour les pesticides et le transport aérien –, le gouvernement crée un cadre solide, clair et socialement équitable pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et accompagner la transition.
De nouveaux moyens pour l’action climatique
Outre les signaux fiscaux, le gouvernement a également prévu des budgets spécifiques pour financer des initiatives environnementales et une politique climatique coordonnée, sous la direction du ministre Jean-Luc Crucke : 8 millions EUR en 2026, 15 millions EUR en 2027 et 30 millions EUR à partir de 2028. Ces moyens permettront d’accélérer les projets de réduction des émissions, de renforcer l’adaptation au changement climatique et de soutenir des stratégies énergétiques conformes aux objectifs internationaux de la Belgique.
Un accord conforme aux engagements internationaux
Ces décisions s’inscrivent dans la continuité de la dynamique créée par la Belgique lors de la COP, où le ministre Crucke a défendu une feuille de route claire pour la suppression progressive des combustibles fossiles et soutenu l’initiative de la Colombie en ce sens. En ancrant cette ambition dans la politique budgétaire nationale, la Belgique renforce sa crédibilité internationale et la cohérence de sa transition.
« Avec cet accord budgétaire, nous faisons des choix qui renforcent la crédibilité de la politique climatique belge. En rendant l’électricité plus attractive et en réglementant plus strictement l’utilisation du gaz, des pesticides et des avions, nous envoyons un signal clair : la transition sera progressive, juste et efficace. Nous évoluons vers un modèle énergétique plus durable, tout en protégeant les ménages et en soutenant les solutions les plus responsables. Il s’agit d’une orientation cohérente et stratégique, et d’un pas en avant important pour la vision des Engagés », conclut le ministre Jean-Luc Crucke.