Cela fait bientôt un an que vous êtes devenu ministre, comment vous sentez-vous ?
C’est très intéressant de passer d’un rôle d’observateur, de la société civile, à un rôle politique où on doit faire passer un message, mener des politiques publiques cohérentes, mais aussi convaincre dans un gouvernement qu’il faut avancer sur certains axes. Ça a été une année d’observation passionnante où j’ai pu rencontrer beaucoup de parties prenantes. On a maintenant les bases pour faire des réformes, amener des changements, et rendre opérationnelles les promesses faites lors de la campagne électorale, notamment par rapport aux ressources humaines, à la santé mentale, et à toute une série de problématiques de santé publique.
Que dire aux citoyens qui craignent des coupes dans les soins de santé ?
Il faut les rassurer. Au niveau fédéral, on a maintenu la norme de croissance à 2,5%, donc des ressources supplémentaires chaque année pour assurer les soins de santé. À l’échelle régionale et communautaire, on va augmenter de 40 millions d’euros le budget de la prévention, donc on va le doubler. Ça nous donne beaucoup plus de perspectives ! On veut réformer toute la première ligne de soins et on veut renforcer la prévention: dépistage des cancers, santé mentale et toutes les dimensions environnementales qui conditionnent la santé des citoyens et citoyennes.
La santé mentale se dégrade chez les jeunes. Que prévoyez-vous pour endiguer le problème ?
La situation de la santé mentale chez les jeunes est catastrophique, il faut dire les mots. Il faut agir surtout en termes de prévention et renforcer la première ligne dans les prises en charge. Au niveau des leviers à notre niveau de pouvoir, c’est renforcer ces professionnels de la première ligne. On a renforcé toute une série de psychologues de première ligne pour que les citoyens y aient accès.