Enseignement obligatoire : Le Budget 2026 de la FWB décrypté

• Un enseignement renforcé et rééquilibré

L’enseignement reste au cœur de notre projet de société. Nous avons voulu renforcer la cohérence entre les différents niveaux d’enseignement en rééquilibrant la charge horaire. À partir de la prochaine rentrée, les professeurs du secondaire supérieur presteront deux périodes supplémentaires par semaine, s’alignant ainsi sur leurs collègues du secondaire inférieur.

Cette mesure vise avant tout une plus grande équité dans la répartition des efforts tout en luttant contre la pénurie. Les professeurs lors de leur première année de carrière, ceux ce de plus de 60 ans et ceux de l’enseignement spécialisé ne seront pas concernés.

• Une nouvelle génération d’enseignants mieux reconnue

La réforme de la formation initiale des enseignants s’accompagnera d’une revalorisation concrète : +5 % de salaire pour les nouveaux diplômés issus du master en quatre ans, avec un contrat complet dès l’entrée en fonction (CDIE) offrant une vraie stabilisation pour les jeunes. C’est une étape importante vers un statut moderne, clair et plus attractif.

Nous voulons aussi renforcer le rôle et la reconnaissance des directions d’école et des maîtres de stage, afin de valoriser ceux qui portent le pilotage et la transmission du savoir-faire au quotidien.

L’accès au barème 501 est garanti pour tous les enseignants qui en bénéficient déjà et ceux qui ont entamé la formation. En revanche, il ne sera plus accessibles pour les enseignants titulaires d’un bac (instituteurs et régents) qui souhaiteraient débuter un master en sciences de l’éducation à l’avenir.

• Un régime de maladie modernisé et équitable

Dans un souci d’harmonisation avec le reste de la fonction publique, le régime de maladie des enseignants sera simplifié. Une fois le crédit de jours accumulés épuisé, le maintien de la rémunération sera directement fixé à 60 %. Les maladies graves resteront bien entendu exemptées de cette mesure, car la solidarité ne doit jamais disparaître.

Nous alignons également le nombre de jours d’absence sans certificat médical sur les standards du service public : trois jours par an. C’est une mesure de cohérence et de responsabilité.

• Une gratuité scolaire recentrée sur les vrais besoins

Nous voulons garantir la gratuité là où elle est la plus nécessaire. Le dispositif de gratuité scolaire sera revu pour être plus ciblé, plus efficace et élargit jusqu’en 6e primaire. Les moyens ne disparaissent pas : 25 millions d’euros seront réinjectés dans les écoles fondamentales, afin de leur donner plus d’autonomie pour répondre aux réalités de terrain.

Les écoles à encadrement différencié, où les besoins sont les plus criants, continueront à bénéficier de la gratuité des repas. Nous faisons le choix du bon sens : donner plus à ceux qui en ont vraiment besoin, et rendre aux écoles la liberté d’agir avec discernement.

• Lutte contre la pénurie : 270 enseignants de retour en classe

Enfin, 270 enseignants actuellement détachés auprès de divers organismes seront réaffectés à l’enseignement. Ce choix n’est pas un désaveu, mais un recentrage. Les détachements resteront possibles, mais uniquement pour des missions pédagogiques à haute valeur ajoutée.