
À l’issue du Conseil des Ministres restreint (Kern) de ce mardi, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération internationale, Maxime Prévot réagit à l’accord conclu sur les investissements de défense.
Il souligne qu’il s’agit d’un tournant stratégique pour la sécurité, l’économie et l’autonomie de la Belgique et de l’Europe.
Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques croissantes et une guerre hybride déjà bien présente, cet accord représente une avancée majeure pour la sécurité de notre pays et de l’Europe. Il ne s’agit pas seulement d’un renforcement militaire, mais d’un véritable choix stratégique : celui de l’autonomie européenne.
Les Engagés ont œuvré pour que ce plan d’investissement renforce notre souveraineté technologique et industrielle. Le budget dédié à la recherche, au développement et aux capacités spatiales a été significativement augmenté, afin de consolider notre base industrielle et technologique belge et notre autonomie stratégique. C’est un signal fort : nous voulons réduire notre dépendance aux États-Unis et construire une Europe capable de se défendre par elle-même.
Un accent particulier est également mis sur le renforcement de nos capacités en cybersécurité. Des investissements ciblés permettent de développer des outils de cyberdéfense avancés, de former des experts spécialisés et de renforcer la résilience de nos infrastructures critiques face aux menaces numériques croissantes.
Mais cet investissement est aussi un levier économique. Il génère des retombées concrètes pour notre industrie nationale, avec la création d’emplois dans des secteurs de haute technologie, mais aussi dans des fonctions plus opérationnelles au sein de la Défense. C’est un retour direct pour l’économie belge et autant d’opportunités pour les citoyens de trouver un emploi rémunérateur et au service de la nation.
Enfin, nous veillons à ce que les moyens soient mobilisés pour répondre à toutes les menaces : dissuasion face à la Russie, lutte contre le terrorisme, protection contre les attaques hybrides. Les Engagés insistent notamment sur l’acquisition rapide d’un système complet de défense anti-aérienne et anti-missiles, ainsi que sur le réapprovisionnement des stocks de munitions, une priorité identifiée au niveau européen.
Une clause de rendez-vous est également fixée à l’occasion de la confection du budget 2026 pour renforcer les moyens de notre diplomatie, acteur clé de notre sécurité, et complément indispensable pour atténuer les risques de conflit et concourir à leur résolution.
Cette vision stratégique devra à l’avenir s’ajuster aux budgets qui seront disponibles sur base de la trajectoire de financement que le gouvernement arrêtera postérieurement au sommet de l’Otan. Cet accord est donc bien plus qu’un plan militaire : c’est un investissement dans notre sécurité, notre économie et notre avenir européen.
Porte-parole : Audrey JACQUIEZ – audrey.jacquiez@diplobel.fed.be – 0497/16.18.61