Nominations/statuts des enseignants dès janvier 2025
Les droits des enseignants nommés sont pleinement préservés. Aucune nomination déjà accordée ne sera remise en cause. Les discussions autour d’un nouveau contrat à durée indéterminée (CDI) concernent les nouveaux enseignants à partir de 2027.
L’objectif est de mieux protéger les nouveaux enseignants grâce à un CDI qui offre une stabilité professionnelle rapide ainsi que des avantages spécifiques. Les conditions et caractéristiques de ce CDI seront définies en concertation avec le monde enseignant.
Parallèlement, le gouvernement financera également un second pilier de pension.
Quel avenir pour l’enseignement qualifiant ?
L’enseignement qualifiant est une priorité : Le qualifiant constitue un levier indispensable pour l’émancipation de nos jeunes et pour leur insertion professionnelle . Si certaines mesures budgétaires visent à optimiser son fonctionnement, d’autres sont spécifiquement dédiées à revaloriser son image et renforcer son utilité.
Certaines rumeurs circulent. Quelques éléments de réponse :
Les conditions d’accès au supérieur restent inchangées. Demain, un élève qui choisit l’enseignement technique ou professionnel aura toujours une voie d’accès à l’enseignement supérieur.
Concrètement. Tu es en 6e année de technique de qualification et obtiendras ton CESS cette année. Tu souhaites poursuivre tes études ?
Tu as alors accès à l’enseignement supérieur ou à des formations pour adultes organisées par les opérateurs régionaux ou par l’enseignement pour adulte (promotion sociale). Tu peux aussi poursuivre ta formation au sein de ton école si celle-ci n’est certifiée qu’en 7e année, comme prothésiste dentaire, opticien et assistant des métiers de la prévention de la sécurité.
Tu es en 6e année professionnelle et tu n’obtiendras le CESS qu’en 7e année ?
Tu peux évidemment poursuivre ta formation.
Une réforme systémique de l’enseignement et de la formation professionnelle, y compris de l’alternance, est bien en réflexion. Parmi les principales mesures, notons :
- La non-admission en 7P et 7TQ des élèves ayant déjà obtenu leur CESS, sauf dans certaines options où le parcours prévoit explicitement une qualification en 7e année. Pour les 7TQ il s’agit d’opticien, prothésiste dentaire, assistant aux métiers de la prévention et de la sécurité. Toutes les 7P, elles seront toutes accessibles aux non-détenteurs d’un CESS, avec une exception : un élève de 6TQ aspirant en nursing pourra poursuivre en 7P Puériculteur ;
- La non-comptabilisation (ou non-réinscription) des élèves de 3e et 4e secondaire ayant été en décrochage pendant une année complète. Ces élèves seront réorientés vers des structures comme l’enseignement de promotion sociale ou d’autres organismes régionaux (IFAPME, Forem, Actiris, CISP, etc.) ;
- La réduction du NTPP (nombre total de périodes professeurs) de 3 % des 2e et 3e degrés du qualifiant, dans l’objectif de limiter le nombre de petites classes (près de la moitié des classes comptent moins de 10 élèves, alors que le NTPP est prévu pour des classes de 10 à 16 élèves), tout en incitant les écoles à se réorganiser, conformément au décret « Gouvernance des options du qualifiant ».
Ces mesures sont des étapes vers une réorganisation plus cohérente et plus fluide du système éducatif. Nous souhaitons que l’enseignement qualifiant soit optimisé ! Objectif : que les élèves soient formés et pris en charge par les opérateurs les plus pertinents, selon leur profil et leur choix de filière. Actuellement, 5.400 options sont organisées, mais 2.700 d’entre elles comptent moins de dix élèves, dont 1.300 qui ont des offres similaires à proximité. Il s’agit de clarifier le périmètre des différents opérateurs (qualifiant, enseignement pour adultes, Forem, Actiris, IFAPME…) et d’assurer que chaque élève trouve l’opérateur optimal pour l’accompagner.
La fin des DPPR ?
Aucun projet de texte concernant les DPPR n’existe et ne fait partie de la DPC. Il est par contre exact que l’administration analyse le poste des DPPR afin d’en comprendre l’éventuel impact (ou pas) sur la pénurie d’enseignants. D’autres postes sont analysés de la même manière, dans une logique de bonne gestion budgétaire et de bonne gouvernance. Ceci participe à l’évaluation des politiques publiques. Cela ne signifie pas qu’une suppression est prévue, mais bien une volonté de mieux comprendre l’impact de cette mesure pour s’assurer de sa pérennité.
Plus de charge de travail ?
Le gouvernement aspire au contraire à une réduction de celle-ci en travaillant d’une part à un choc de simplification administrative; et d’autre part, à plus d’autonomie pour les équipes éducatives.
Cela se fera en partenariat avec les acteurs de terrain. Parmi les mesures phares :
- Les exigences en matière de collecte de données et de reporting seront allégées, limitant ainsi les tâches non pédagogiques.
- Les directions et équipes éducatives disposeront de plus de flexibilité pour organiser les moyens en fonction des besoins locaux, ce qui réduira les contraintes externes souvent perçues comme inutiles. Cette autonomie s’accompagne d’une responsabilisation accrue, mais avec un cadre simplifié et adapté aux réalités du terrain.
- Une plateforme numérique sera créée pour centraliser et alléger la gestion administrative des carrières des enseignants.
Vers la suppression du « pot maladie » ?
- Le pot maladie permet aux enseignants d’accumuler les jours de congé maladie non pris pour anticiper leur retraite. Ce dispositif n’est pas supprimé. Une réflexion sera menée au cours de la législature sur les aménagements de carrière, notamment pour garantir un équilibre entre bien-être au travail et soutenabilité budgétaire. Aucune mesure n’est envisagée, et la réflexion se fera en concertation avec les partenaires sociaux. L’administration procède à une analyse de son coût et de son impact sur la pénurie d’enseignants, comme elle le fait pour d’autres postes budgétaires.
Le nombre d’élèves par classe risque d’augmenter ?
- Aucune mesure générale n’annonce une augmentation du nombre d’élèves par classe. La seule mesure concernant les tailles de classe vise les classes de moins de 10 élèves dans certaines options du qualifiant, où une réorganisation est demandée pour optimiser les ressources. Cela ne concerne pas l’ensemble des classes et n’implique pas une augmentation généralisée du nombre d’élèves.