« L’avenir de l’Europe dépendra sans nul doute de sa capacité à développer sa propre énergie autant que son énergie propre » rajoute-t-il.
UN CHANGEMENT DE CAP STRATÉGIQUE.
« Auparavant, dans l’histoire, priver une cité des moyens de faire tourner son économie et sa capacité à alimenter sa population était une technique très courante pour contraindre à la capitulation. Aujourd’hui, dans un contexte géopolitique ultra tendu, l’Europe, cernée par des empires qui lui font concurrence, est trop dépendante énergétiquement de ceux-ci. Les risques de siège sont réels. L’Europe doit prendre les devants.»
« Notre texte dépasse largement la seule question de la sortie des combustibles russes. Il propose une vision moderne de la sécurité énergétique, fondée sur l’indépendance vis-à-vis de tous les combustibles fossiles importés, et sur l’investissement massif dans des systèmes énergétiques propres, résilients et technologiquement diversifiés. »
UN TEXTE STRUCTURÉ AUTOUR DE 4 PILIERS
Une nouvelle vision stratégique et efficace dans un paysage mondial instable
Le rapport appelle à faire des énergies renouvelables et du nucléaire (pour les États qui le choisissent) le socle de l’autonomie énergétique, tout en renforçant les partenariats globaux pour les matières premières critiques, conformément au rapport Draghi.
Des infrastructures résilientes et décarbonées
L’UE doit combler ses lacunes en interconnexions, réseaux offshore et infrastructures climato-résilientes, tout en relevant les défis croissants liés à la cybersécurité. Le rapport appelle à :
- Accélérer les autorisations de projets,
- Diversifier les chaînes d’approvisionnement en technologies propres,
- Moderniser les règles de passation de marchés publics,
- Appliquer les principes de l’économie circulaire dans les infrastructures.
Sortie complète des énergies russes d’ici à 2027
Sous l’impulsion politique de l’Union, les importations de gaz russe sont passées de 45 % en 2021 à 19 % en 2024. Nous demandons :
- L’interdiction de nouveaux contrats de gaz russe dès 2025,
- L’arrêt total des importations d’ici 2027,
- La diversification du combustible nucléaire,
- L’abandon du gazoduc Nord Stream 2,
- Les sanctions de l’UE doivent couvrir les importations de gaz naturel liquéfié en provenance des terminaux Yamal LNG et Arctic LNG 2, ainsi que la flotte de brise-glaces qui les dessert.
- Un soutien européen aux entreprises pour sortir des contrats longs sans pénalité.
Révision du cadre de sécurité d’approvisionnement
L’efficacité énergétique est érigée en outil stratégique. Le nouveau cadre devrait élargir la définition de la sécurité d’approvisionnement pour y intégrer l’efficacité, la décentralisation, l’économie circulaire et des standards techniques communs
Conclusion
« Notre texte ne se veut pas être seulement un signal politique fort : c’est une feuille de route claire pour bâtir une Europe plus résiliente, plus autonome et alignée avec ses objectifs climatiques. À l’heure des chocs géopolitiques, la sécurité énergétique devient un pilier fondamental de la souveraineté européenne.
Nous devons tourner la page d’une dépendance qui nous rend vulnérables. Le texte soumis au vote aujourd’hui trace une voie crédible et ambitieuse vers une Europe souveraine, décarbonée et préparée aux crises de demain. À nous désormais de transformer ces principes en actes concrets. » conclut Yvan Verougstraete
Contact Presse : Emmanuel Foulon, Porte-parole – +32 497 59 41 86
* ITRE : Commission parlementaire « Industrie Recherche Entreprise » dont Yvan Verougstraete est vice-Président