Pour Yvan Verougstraete, Eurodéputé Renew et Président des Engagés, « Cette décision est une mauvaise nouvelle pour l’Europe et en particulier pour nos agriculteurs, notre souveraineté alimentaire et pour la transition écologique. La Commission européenne veut passer en force, sans réel contrôle démocratique, ce n’est pas acceptable ».
Nos propres standards sur notre territoire
« L’Europe est un marché de 450 millions de consommateurs : elle doit être capable d’imposer ses propres standards sur son territoire ! »
« Si l’on ouvre sans condition nos marchés par exemple à du bœuf sud-américain produit avec des standards bien inférieurs aux nôtres, c’est comme si l’on effaçait d’un trait des années d’efforts consentis par nos producteurs en matière de traçabilité, de durabilité et de bien-être animal. », souligne Yvan Verougstraete, président des Engagés. »
Depuis le début des négociations, je défends une approche claire : nous ne sommes pas contre les accords commerciaux mais selon moi, tout accord commercial doit passer un triple test : anti-dumping, juste-échange et autonomie stratégique.
Or, l’accord UE-Mercosur, en l’état, échoue sur ces trois plans :
- Il expose nos producteurs à une concurrence déloyale ;
- Il tire vers le bas nos normes sociales, environnementales et sanitaires ;
- Il fragilise notre autonomie stratégique en matière alimentaire.
Un front transpartisan pour défendre les citoyens européens ; un recours juridique est possible
Au Parlement européen, je me suis associé à d’autres députés issus de groupes progressistes et de différents pays pour former un groupe transpartisan de vigilance sur l’accord Mercosur.
« Ensemble, nous examinerons attentivement le texte, et nous explorerons toutes les voies possibles, y compris juridiques, devant la Cour de justice de l’Union européenne, afin de vérifier la compatibilité de l’accord avec les traités européens. »
« Dans un contexte où la transparence et la défense des principes fondateurs de l’Union sont plus nécessaires que jamais, ce travail collectif est essentiel pour protéger les intérêts des citoyens européens. »
Un parallèle avec les États-Unis
« La validation de l’accord Mercosur intervient dans un contexte où les États-Unis de Donald Trump imposent leur loi au commerce mondial. Après avoir dicté un accord transatlantique à sens unique, basé sur l’ouverture unilatérale de nos marchés agricoles et industriels, Washington démontre que l’Europe ne peut plus se contenter de céder pour « sauver la compétitivité ».
Comme le rappelle Yvan Verougstraete : « Croire qu’en baissant toujours nos standards ou en renonçant à nos règles, nous serons gagnants, c’est une illusion. Il nous faut repenser notre manière de commercer : avec fermeté, avec des conditions claires et avec l’ambition de construire une mondialisation positive. »
« Les Engagés et nos partenaires européens resteront mobilisés pour s’opposer à cet accord en l’état et pour porter, avec d’autres forces politiques européennes, une vision alternative : celle d’un commerce international qui protège nos agriculteurs, respecte l’environnement et renforce la souveraineté et lz prospérité européenne. »