Un premier signal pour protéger l’acier européen ! 300.000 emplois menacés

Ce mardi, le commissaire européen à la Stratégie industrielle et à la prospérité, Stéphane Séjourné a présenté sa proposition pour protéger l’industrie européenne de l’acier. Une clause de sauvegarde plus robuste et une volonté affichée de soutenir le « Made in Europe » qui marque un tournant attendu depuis longtemps par les industriels et les syndicats qui réclament une protection plus élevée contre les importations chinoises. 

Le plan européen de protection de l’industrie de l’acier contient 3 avancées majeures : 

  1. Pérennisation des clauses de sauvegarde 
  2. Doublement des tarifs hors quotas : de 25% à 50% 
  3. Réduction de 50% des quotas acceptés 

Pour Yvan Verougstraete, Président des Engagés, député européen (Renew Europe) et Vice-Président de la commission ITRE (commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie) du Parlement européen, il s’agit d’un premier pas important, nécessaire mais encore insuffisant. 

Un premier pas nécessaire : 

« Ce texte est un premier signal qui montre que l’Europe sort peut-être enfin de la naïveté dans le commerce international. Face aux empires qui se livrent une guerre économique où tout semble permis, il est en effet plus que temps de réagir, si on veut sauver l’Europe, défendre notre autonomie et protéger la prospérité de nos citoyens. 

Les mots ne sont pas trop forts. Je parle bien de sauver l’Europe, notre autonomie, notre prospérité. Il est minuit moins cinq. » explique Yvan Verougstraete. 

Un premier pas insuffisant : 

« Ces clauses de sauvegarde peuvent ralentir l’hémorragie mais pour gagner, se redéployer, il faudra aller beaucoup plus loin et plus vite. »

Le plan présenté doit s’inscrire dans une Stratégie européenne complète pour la compétitivité, dans un Paquet d’ensemble qui comprend notamment : 

  • L’accélération et la simplification du CBAM (Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières), 
  • Le soutien à la décarbonation de l’industrie, 
  • Un encouragement à la transition vers l’électrification du parc automobile, 
  • La mise en place de partenariats public-privé pour le développement des infrastructures 
  • La promotion du Buy European, entre autres dans les marché publics grâce aux principes de «local content» et de «green steel». 

C’est à ce prix que nous pourrons protéger nos emplois et notre savoir-faire industriel. Et c’est nécessaire pour sauver notre industrie, nos emplois et pour la décarbonisation ». 

L’enjeu est majeur : en Europe, ce sont 300.000 emplois directs et 2,3 millions d’emplois indirects qui sont menacés, selon les chiffres d’ACV Metea, le principal syndicat industriel du pays. 

M. Verougstraete a pu interpeller le commissaire Séjourné lors d’une réunion stratégique ce matin et il s’est engagé à ce que la totalité du package soit proposée au collège des commissaires d’ici la fin de l’année et pour que toutes ces mesures puissent être entérinées au plus tard en 2026. 

Nous y serons attentifs. 

« Si nous n’agissons pas maintenant, les dégâts seront irréversibles. Détruire une filière, arrive très vite, la reconstruire prendre des décennies. L’Europe doit prouver qu’elle sait défendre ses travailleurs et son industrie », ajoute Yvan Verougstraete. 

 

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