Un ajustement aux frontières européennes pour favoriser une juste concurrence

Les normes environnementales et de qualités européennes sont des exemples au niveau mondial. Ces normes impliquent toutefois que les produits européens sont plus couteux car de meilleure qualité que ceux produits dans des États tiers.

 

 

L’instauration d’un mécanisme d’ajustement aux frontières de l’Europe doit permettre d’assurer des conditions de production et de qualité et de réduire l’attractivité des produits «low cost» à l’empreinte carbone plus élevée et aux normes de qualité sanitaire plus aléatoires. Cela favorisera un juste prix des biens alimentaires et une rémunération équitable des agriculteurs.

Ces ajustements doivent cibler en priorité le transport international de denrées alimentaires et tenir compte des spécificités et contraintes du secteur agricole qui dépend encore aujourd’hui fortement des énergies fossiles et dont certaines activités émettent naturellement des gaz à effets de serre (par exemple l’élevage). Cela donnera un avantage comparatif aux produits locaux alors qu’ils sont aujourd’hui désavantagés par rapport aux biens importés.

L’adoption d’un règlement au niveau européen permettra de fixer la liste des secteurs soumis à ce mécanisme d’ajustement aux frontières.

Cette proposition s’inscrirait dans la même démarche que l’introduction d’un « eco-score » sur nos produits, afin que le consommateur puisse faire ses achats en tenant compte de l’impact écologique des produits qu’il désire acheter.