Régénération de la démocratie

Pour beaucoup, l’esprit d’État a déserté la classe politique. La colère grandit et se manifeste au bénéfice de formations extrémistes. Les citoyennes et citoyens se sentent pris en otage par les divers niveaux de pouvoir, le délai de formation du gouvernement fédéral, les services publics inefficaces, les échanges politiques agressifs et délétères, la lasagne institutionnelle incompréhensible de notre État. Le malaise s’accroît.

Nous croyons cependant que l’action politique est indispensable. Elle est vertueuse quand elle veille à l’intégrité et la justice.

L’action politique doit permettre de coordonner les comportements et proposer des réponses cohérentes aux enjeux de notre société, comme le climat, la mobilité, le numérique, le vieillissement de la population… Mais le mode de gouvernance a peu évolué depuis 50 ans. Il reste essentiellement top-down et fortement centralisé. Sans intelligence collective, il est condamné à l’inefficacité.

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Rendre le pouvoir de décision aux équipes de terrain est essentiel. Seul un État utile et efficace peut inspirer la confiance. Il nous faut agir pour réduire le fossé entre élus et citoyens, travailler à la prise de conscience de la responsabilité de l’engagement politique, simplifier les institutions, réduire le nombre d’élus et réformer l’administration.

Une démocratie
plus citoyenne

Nombreux sont celles et ceux qui pensent que leur voix n’est entendue qu’au moment des élections, tous les cinq ou six ans. Entre les échéances, ils ont la sensation de ne pas exister et subissent bon nombre de décisions sur lesquelles ils n’ont pas de prise.

Pour mettre fin à cette situation, nous voulons les impliquer davantage dans le quotidien de la vie politique. Il s’agit de mettre sur pied une démocratie délibérative centrée sur la recherche du bien commun. Les citoyennes et citoyennes connaissent mieux que quiconque les difficultés auxquelles ils sont confrontés et sont garants de la diversité des points de vue.

Les citoyens aspirent à se reconnaître dans des mandataires qui expriment leurs espoirs, leurs craintes, leurs fiertés, leurs colères… Les élus doivent être de bons gestionnaires, mais aussi d’authentiques représentants. Nous voulons que ceux-ci renouent avec le cœur de l’action politique : expliquer, proposer, convaincre et décider.

Rassembler autour d’un projet commun est la meilleure arme pour lutter contre la violence sociale, la peur, l’émergence de boucs émissaires et la radicalisation identitaire. Nous voulons initier une pédagogie du politique pour que les citoyennes et citoyens se sentent au centre de l’action et non pieds et poings liés à des décisions prises en dehors d’eux.

Assemblée De Citoyennes Et Citoyens

La politique, un engagement

Nous voulons que l’action politique soit un engagement avant d’être une carrière, un service avant d’être un droit. La politique doit s’extraire du simple rapport de force entre groupes défendant des intérêts particuliers. Il s’agit de faire une place à l’intérêt général et au bien commun.

Les représentants politiques ont un devoir d’exemplarité et d’intégrité. Il est essentiel qu’ils aient le sens des responsabilités et celui de l’État pour inspirer confiance aux citoyennes et citoyens. Les querelles incessantes, la multiplication des petites phrases et la succession des effets d’annonce doivent cesser de les discréditer.

 

Un État plus simple
et plus efficace

Aujourd’hui, la réduction du pouvoir des États face à une économie mondialisée engendre un sentiment d’impuissance au sein de la population. Elle ne perçoit plus l’efficacité de l’action publique et perd confiance dans la démocratie.

Pour y remédier, nous voulons travailler à l’intégration politique européenne et faire de l’Europe une véritable démocratie en transformant la Commission en un authentique gouvernement européen. La Présidente ou le Président de l’Union européenne serait quant à elle/lui directement élu.e par l’ensemble des Européens. Ainsi l’Europe se doterait d’un visage qui l’incarne pleinement aux yeux des citoyens et des principaux leaders de la planète.

Au niveau national, une simplification du fonctionnement de nos institutions est indispensable. L’éclatement des compétences et l’absence de hiérarchisation entre les normes des différents niveaux de pouvoir font obstacle à une action politique cohérente. Nous voulons assurer une meilleure coordination entre les différents niveaux de pouvoir dont l’État fédéral serait le garant.

L’État doit pouvoir démontrer qu’il peut apporter une réponse aux grandes mutations de nos sociétés : le réchauffement climatique, la numérisation de l’économie et des relations sociales, le vieillissement de la population… Ces défis ne se relèvent ni ne se pensent en une législature. Nous souhaitons sortir la gouvernance du cycle électoral et des changements de majorités afin de l’inscrire dans des rythmes plus longs en développant des plans d’action sur dix ans. 

Une administration réformée

Nous souhaitons que les engagements au sein de la fonction publique soient dépolitisés. Nous voulons changer notre articulation entre les ministres et leur administration, limitant ainsi les cabinets et réhabilitant le rôle de l’administration.

Nous voulons qu’à l’exception des fonctions d’autorité, les engagements administratifs prennent la forme de contrats à durée indéterminée et plus statutaire.

Nous voulons accélérer le développement du numérique pour moderniser les administrations afin qu’elles soient efficaces et accessibles. Nous accorderons, au vu du retard judiciaire, une priorité à la transition numérique de la justice. L’ensemble des procédures, judiciaires comme administratives, sera disponible en ligne. Le recours au numérique au sein de l’administration doit s’accompagner d’une politique de transparence envers les citoyens.

Digitalisation administration

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