Régénération de la prospérité

Depuis près d’un siècle, la prospérité est liée à l’augmentation des biens et des services. Actuellement, cette augmentation est arrivée à son terme. Une croissance infinie n’est plus soutenable.

Nous voulons proposer un autre modèle. Nous voulons régénérer la conception de la prospérité pour construire une société dans laquelle notre génération et celles qui nous suivront pourront vivre mieux.

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L’un des risques principaux, c’est celui du déclassement rapide et intégral de la classe moyenne. Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres s’ancrent dans la précarité accrue. L’existence d’une classe moyenne dense est pourtant capitale pour l’équilibre d’une nation.

Il faut donc qu’elle cesse de se sentir déconsidérée, vache à lait des politiques publiques, gagnant toujours trop pour bénéficier d’aides ou d’avantages, mais toujours bonne à payer des impôts pour les allocations de ceux qui ne travaillent pas. Il nous faut retrouver les vertus d’une économie qui, sans laisser quiconque au bord du chemin, soutient ceux qui travaillent, particulièrement avec de faibles salaires, ceux qui entreprennent afin qu’ils soient davantage protégés que les oisifs, ceux qui ont envie de se reconvertir professionnellement, au besoin en s’appuyant sur de nouvelles formations.

La notion de Produit Intérieur Brut a quant à elle été développée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette époque est révolue. Notre regard sur le monde a changé. La transformation de notre modèle économique doit s’accompagner d’une autre manière de mesurer notre prospérité à l’échelle internationale.

Notre prospérité ne peut en effet se réduire à la somme des échanges économiques, sans tenir compte de l’épuisement des ressources naturelles, du capital productif disponible ou du bien-être de la population. Pourtant, c’est cette vision datée et obsolète qui détermine les niveaux de déficit et de dette publics acceptables, la capacité d’investissement et de financement des États et influence l’ensemble de nos politiques. Le passage à une économie de qualité nécessite de l’affiner. Plutôt que de la limiter aux seuls flux d’activités, la création et la destruction de valeurs doivent également en faire partie, tout comme l’état des ressources naturelles. Leurs capacités de renouvellement doivent être impérativement prises en compte sous peine de faillite environnementale.

Loin de n’être qu’une question technique ou comptable, changer notre définition de la croissance et du progrès, modifier la manière dont nous mesurons notre prospérité, revient à transformer notre regard sur le monde.

Ce n’est qu’un premier pas, mais un pas indispensable pour vivre mieux demain.

L’économie et la fiscalité ne sont pas des fins en soi, mais des moyens mis en œuvre pour le développement de la société en fonction de ses objectifs. La santé au sens large, un environnement sain, une éducation de qualité pour tous et à tout âge, une valorisation du travail et une incitation à l’entrepreneuriat sont les objectifs que doivent poursuivre la politique économique et fiscale que nous proposons.

Tableau Bourse

Nous souhaitons abandonner le « toujours plus » – plus de biens, plus de services, plus d’exploitation, plus de délocalisation, plus de pollution – pour y substituer un « toujours mieux » — mieux en qualité, en durabilité, en efficacité, en proximité et en santé, et passer ainsi d’une croissance de la quantité à celle de la qualité.

Nous souhaitons plus de bien-être pour chacun, de meilleures conditions pour les travailleurs, un cadre plus reconnaissant et soutenant pour les entrepreneurs. Cessons de blâmer ceux qui réussissent, inspirons-nous de leurs parcours avec humilité et bienveillance pour développer notre propre potentiel créatif.

Une économie locale et digitale

Nous voulons encourager une économie de la proximité. Nous entendons relocaliser la production économique afin de la rapprocher des consommateurs. La proximité est bénéfique pour l’environnement et plus équitable pour le producteur, mais également gage de qualité. Lorsqu’un lien direct entre producteur et consommateur se crée, le produit acheté devient plus qu’un simple objet. Il possède un visage et un nom. Il responsabilise son producteur.

Nous voulons être assurés de la qualité des produits que nous consommons et privilégier des modes de production durables et respectueux des travailleurs. Nous voulons réindustrialiser l’économie belge et européenne, y compris dans les secteurs lourds.

A l’heure de la mondialisation de l’économie, relocaliser offrira une plus grande autonomie vis-à-vis de puissances comme la Chine, les États-Unis ou la Russie et nous permettra de devenir des leaders dans des secteurs innovants.

L’objectif de cette réindustrialisation sera de faire émerger des leaders dans des secteurs innovants, notamment les technologies de la santé et, plus largement, les technologies numériques.

Une économie
de qualité

La réindustrialisation doit nous permettre de consommer mieux et de privilégier le développement d’une offre de biens et de services de haute qualité plutôt que des produits « low-cost ». Il s’agit de valoriser les notions de durabilité et de santé et de faire évoluer l’idée de propriété au sein de la société civile.

L’impact d’un bien ou d’un service sur l’environnement et notre santé sera un facteur déterminant. Nous voulons que les producteurs assument une responsabilité forte sur ce qu’ils vendent en développant eux-mêmes des solutions compétitives de réparation, de remplacement et de recyclage.

Si les biens produits en Europe seront vraisemblablement plus chers que les produits importés, ils seront moins coûteux à long terme pour l’environnement et le pouvoir d’achat. Investir dans la qualité des biens et des produits sera aussi une stratégie économique, source d’innovations et de nouveaux marchés.

Elle sera aussi une opportunité pour nos entreprises de concurrencer les entreprises étrangères, car nous exigerons un même niveau de qualité des biens importés sur notre sol.

Une économie de valeur

Ces cinquante dernières années, le pouvoir d’achat des consommateurs a primé sur la promotion de l’accès à l’emploi. Nous voulons redonner la priorité à la création d’emplois de qualité et à l’épanouissement du travailleur. Il s’agira de donner du sens au travail, d’être attentif aux conditions dans lesquelles il évolue, mais également de faire entendre sa voix. Maillon faible de la société post-industrielle, la politique de l’emploi a été considérée comme un poids plus qu’un atout. Nous voulons faire du travail un point fort de la régénération de la prospérité.

La recherche de profit est légitime à nos yeux, mais ne doit pas primer sur la finalité de l’activité : offrir un bien ou un service qui a un impact positif et porteur de sens et de motivation pour le travailleur.

lesengages - Economie de valeur

Une fiscalité plus juste

Les recettes publiques représentent près de 50% du PIB, ainsi la moitié du prix des biens et des services dépend de la fiscalité. Transformer une économie productiviste et consumériste en une économie de qualité dépend donc largement de l’évolution du système fiscal.

L’impôt n’est pas juste. À chaque adoption de nouvelles mesures, des modalités d’évitement de l’impôt sont inventées par des experts payés par ceux qui en ont les moyens. Avoir une fiscalité plus juste, c’est veiller à mieux soutenir financièrement les salariés, en particulier les bas salaires et les temps partiels. Nous voulons proposer une vision de l’économie et de la fiscalité qui puisse régénérer notre État social et sa prospérité.

Dans une dynamique de prospérité où l’environnement fait partie intégrante de l’équation, nous voulons adapter la fiscalité indirecte qui depuis plus d’un demi-siècle gouverne la livraison des biens et la prestation des services sur la valeur plus que sur la qualité. Nous voulons encourager la fiscalité environnementale qui valorise les comportements moins polluants et pénaliser ceux qui s’en écartent. Elle est indispensable pour préserver le milieu de vie des générations qui nous suivront. Nous voulons la doubler de mesures sociales pour que chaque citoyen réalise les investissements nécessaires à la réduction de ses besoins énergétiques, dispose des ressources suffisantes face à la hausse des prix et vive dignement. La taxe sur la valeur ajoutée doit évoluer pour devenir une taxe sur la valeur environnementale prenant en compte l’impact environnemental des produits et services auxquels elle s’applique.

Nous utiliserons la fiscalité pour réduire le coût des biens respectueux de la santé, de l’environnement et des services aux personnes et accroître celui de produits de moindre qualité ou de moindre importance.

Un engagement au niveau européen

La régénération de l’économie, impulsée au niveau national, doit s’inscrire dans un cadre européen, à tout le moins celui de la zone euro. Nous réclamons une politique économique et sociale cohérente sur le plan européen et une révision d’urgence du pacte de stabilité européen pour distinguer les dépenses d’investissement et de consommation. Nous voulons mettre fin aux concurrences fiscales et sociales entre États-membres, dommageables tant aux citoyens qu’aux entreprises.

La lutte contre le réchauffement climatique et la transformation de l’économie doivent devenir le moteur du projet européen. Nous voulons mettre un terme à la croissance basée sur l’importation de biens à faible coût. La régénération de notre économie exige la fin du dumping social et environnemental des pays émergents.

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