DECRET PAYSAGE : Les Engagés proposent un déblocage pour les étudiants et les acteurs de l’enseignement supérieur

 Face au blocage et à la paralysie dans laquelle s’enferme la majorité PS-MR-Ecolo concernant le décret paysage, Les Engagés, depuis l’opposition, se présentent comme une alternative porteuse de solution et déposent une proposition de texte pour répondre à l’inquiétude des étudiants et aux situations problématiques identifiées par les acteurs de l’enseignement supérieur. 

Via le Député Benoît DISPA, le Chef de Groupe Les Engagés, et Vincent BLONDEL, ex-recteur de l’UCL, Les Engagés se positionnent en proposant des mesures temporaires et strictement ciblées permettant de répondre aux situations identifiées par le Conseil des rectrices et des recteurs dans l’intérêt des étudiants, de leurs familles et de la qualité de l’enseignement. 

Les Engagés estiment que la réforme du Décret paysage était nécessaire et partagent les objectifs d’une réduction de la longueur des études et d’une meilleure structuration du parcours des étudiants. Nous réaffirmons cependant que certains éléments de cette réforme ont été mal pensés notamment en raison de l’insuffisance des mesures d’accompagnement et d’aide à la réussite des étudiants, voilà pourquoi nous n’avions pas voté ce décret en décembre 2021. Les craintes que nous formulions à l’époque se confirment aujourd’hui. 

Nous l’avons dit, nous ne pouvons pas souscrire à la volonté de la gauche de modifier l’intégralité des dispositions clés du décret voire de le supprimer totalement, car cela ajouterait, à l’aube des sessions d’examens, des fragilités supplémentaires en générant d’autres problèmes. Nous ne voulons pas non plus pratiquer l’entêtement et la sourde oreille de la droite. Il est évident que lors de la prochaine législature, le décret paysage devra être revu de manière plus fine et globale, à la lumière d’une évaluation sérieuse et externe. D’ici là, travailler dans la précipitation sur un tel dossier n’est pas approprié. Raison pour laquelle nous proposons une intervention uniquement ciblée à ce stade sur deux situations qui apparaissent les plus pertinentes. 

Ainsi le groupe Les Engagés au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adoptent une attitude constructive afin de permettre qu’une réponse soit néanmoins apportée à certains étudiants et déposeront un amendement ce mardi 16 avril en Commission de l’Enseignement supérieur concernant deux mesures spécifiques urgentes. 

  1. Concrètement, il est absurde d’empêcher un étudiant qui réussit de poursuivre ses études. Or actuellement, certains étudiants pourraient être déclarés non-finançables même s’ils réussissent l’ensemble de leurs cours. Ce serait quand même paradoxal. Les Engagés déposent donc un amendement pour assurer le maintien de la finançabilité de tout étudiant qui réussit ses examens. 
  2. L’amendement prend aussi en compte la pandémie et l’impact que celle-ci a eu sur l’organisation de l’enseignement supérieur et la santé, notamment la santé mentale, des étudiants concernés. Aujourd’hui déjà, pour cette raison, l’année 2019-2020, soit celle de la première vague de la pandémie, n’est pas prise en compte dans le nombre d’années dans lesquelles un étudiant doit réussir ses études. Nous proposons d’être cohérents et de traiter de la même manière l’année 2020-2021, soit celle de la seconde vague du covid au cours de laquelle les enseignements ont encore été plus profondément perturbés. Notre amendement permettra ainsi aux étudiants dont la pandémie a rendu difficile le début de leurs parcours, mais qui sont maintenant bien avancés dans leur bac et dans une trajectoire de réussite, de poursuivre. 

Ces deux mesures ciblées permettent d’assurer la finançabilité d’étudiants pour lesquels les établissements accordent chaque année des dérogations leur permettant de s’inscrire sans être finançables, tout en rassurant les étudiants concernés. Elles évitent aussi les excès d’un retrait total ou d’une suspension (moratoire) du décret Glatigny que ni Les Engagés ni les enseignants et recteurs ne souhaitent. 

Dès l’entame de la prochaine législature et sur base des effets que la réforme aura produits cette année, Les Engagés proposent, comme déjà annoncé, que ce décret soit amélioré à la lumière de l’évaluation qui en aura été faite.