Une démarche participative pour construire l’avenir
Chaque année, notre Mouvement engage une grande réflexion politique afin de proposer des solutions innovantes, accompagner les transformations sociales et actualiser notre projet politique. Cette dynamique participative repose sur un dialogue constant entre experts, élus, adhérents et citoyens, garantissant ainsi une vision à la fois ambitieuse et ancrée dans la réalité.
Un processus structurant en quatre étapes
Le choix des thèmes de réflexion suit un processus clair et démocratique :
- Sélection des thèmes prioritaires : Les adhérents votent chaque année pour déterminer les sujets à explorer.
- Débats et échanges sur le terrain : Les bassins de vie organisent des rencontres pour enrichir la réflexion et recueillir des contributions concrètes. Simultanément, les Président.es des Groupes de travail mènes des rencontres bilatérales avec les acteurs de terrains et représentants de la société civile organisée correspondant à leur thématique.
- Analyse et structuration : Les Groupes de travail, pilotés par des Président.es, intègrent ces propositions et les croisent avec d’autres retours du terrain.
- Restitution et passage à l’action : Lors de la Convention annuelle, un rapport final est présenté et peut donner naissance à des initiatives concrètes.
Le rôle essentiel des bassins de vie
Les bassins de vie sont au cœur de cette dynamique. Ils constituent des espaces de débats ouverts, où adhérents et citoyens peuvent exprimer leurs idées et proposer des solutions concrètes. Les événements organisés sur le terrain permettent de transformer des idées en propositions concrètes et d’engager un dialogue direct entre citoyens, adhérents, experts et élus afin que nous devenions toutes et tous acteurs du changement.
Toutes les contributions issues de ces rencontres sont transmises aux Groupes de travail concernés. Ces groupes seront composés d’experts thématiques et de mandataires spécialisés dans le domaine et auront la tâche de croiser ces idées avec les retours du terrain afin de rédiger un rapport final.
Ce document sera ensuite présenté lors de la Convention annuelle, où il pourra donner lieu à des initiatives concrètes :
- Propositions de textes de lois,
- Évolutions du manifeste du Mouvement,
- Actions citoyennes sur le terrain,
- Cartes blanches,
- …
Un engagement qui compte
Votre participation est bien plus qu’une simple présence aux événements : elle influence directement les orientations prises par notre Mouvement. Chaque échange, chaque proposition enrichit la réflexion collective et contribue à construire une vision partagée et à nourrir l’action collective du Mouvement.
De la PAC européenne aux politiques locales : comment construire une agriculture qui prend soin des agriculteurs, des citoyens, des animaux et de l’environnement ?
L’agriculture occupe une place centrale dans notre quotidien : elle assure notre alimentation, contribue à l’économie des territoires, façonne les paysages et joue un rôle clé dans la préservation de l’environnement. Aujourd’hui, ce secteur traverse de nombreuses difficultés liées à la pression des marchés, aux évolutions climatiques, aux exigences réglementaires et aux transformations attendues en matière de durabilité. Ces contraintes rendent les équilibres parfois difficiles à maintenir pour les acteurs du monde agricole.
Dans ce contexte, de nombreuses questions émergent : comment garantir une production alimentaire de qualité, tout en protégeant la santé humaine, les ressources naturelles et la biodiversité ? Quelles sont les conditions nécessaires pour accompagner l’évolution des pratiques agricoles de manière cohérente et réaliste ?
Comment mettre en valeur nos enseignants, leur donner plus de liberté dans l'accomplissement de leurs missions, améliorer leur bien-être, et ainsi lutter contre la pénurie ?
L’enseignement joue un rôle central dans notre société : il prépare les citoyens de demain, contribue à l’émancipation individuelle et collective, et soutient notre développement économique et démocratique. Pourtant, le métier d’enseignant fait face à de nombreux défis. Manque de reconnaissance, surcharge administrative, conditions de travail parfois difficiles : ces réalités participent à un malaise croissant dans la profession, avec des effets visibles sur la stabilité du personnel, l’attractivité du métier et le bien-être au travail.
Face à ces constats, plusieurs pistes sont aujourd’hui explorées pour améliorer les conditions d’exercice, renforcer la formation, faciliter l’accès à la profession et garantir un environnement d’apprentissage de qualité pour tous les élèves. Il s’agit d’agir sur différents leviers — organisationnels, pédagogiques, structurels — tout en restant à l’écoute des besoins du terrain.
Comment ré-industrialiser nos territoires et en même temps atteindre la neutralité carbone en 2050 ?
Face à l’urgence climatique et aux enjeux de souveraineté économique, la réindustrialisation de l’Europe et de la Belgique s’impose comme un enjeu stratégique majeur. L’industrie reste un levier essentiel pour créer de la valeur, garantir notre autonomie et accélérer la transition énergétique. Mais elle doit évoluer : bien qu’elle ait déjà réduit ses émissions de CO₂, elle représente encore une part importante de notre empreinte carbone. De nombreuses entreprises s’engagent dans des démarches plus durables, mais des obstacles subsistent, notamment le coût des technologies vertes, la dépendance aux importations, ou encore la compétitivité face à des pays aux normes moins strictes.
Pour réussir cette transition, des outils existent : systèmes de quotas carbone, mécanismes d’ajustement aux frontières, pactes pour une industrie propre… Mais ils doivent s’accompagner de politiques industrielles cohérentes, de soutiens ciblés, d’investissements massifs et d’un cadre réglementaire équitable. Former les travailleurs, moderniser les infrastructures, faciliter l’accès à l’énergie propre et soutenir la production locale font également partie des leviers indispensables pour construire une industrie plus verte, plus résiliente et plus compétitive.
Dans le contexte géopolitique actuel, comment agir face à l'influence croissante des médias sociaux, notamment pour lutter contre les fake news et l’ingérence dans les débats publics ?
Les habitudes d’information ont profondément changé ces dernières années. De plus en plus de personnes – en particulier les jeunes – s’informent via les réseaux sociaux plutôt que par les canaux traditionnels. Ces nouvelles pratiques modifient notre rapport à l’actualité, avec des contenus courts, visuels et viraux qui bousculent les repères classiques du journalisme. Si cette évolution ouvre la porte à une plus grande diversité de voix, elle soulève aussi des inquiétudes : désinformation, théories du complot, perte de repères, et difficulté à distinguer le vrai du faux.
Face à ces défis, de nombreuses questions se posent : comment garantir une information fiable dans un environnement numérique en constante mutation ? Quel rôle doivent jouer les plateformes, les États, l’école ou encore les citoyens dans ce nouvel écosystème ? L’émergence de l’intelligence artificielle et le pouvoir croissant des algorithmes ajoutent une complexité supplémentaire, renforçant la nécessité d’un encadrement clair, de solutions technologiques responsables et d’une éducation aux médias adaptée aux réalités d’aujourd’hui.
Que faire pour amener des personnes qui ne travaillent plus depuis de nombreuses années à retrouver un job ?
En Belgique, des centaines de milliers de personnes en âge de travailler restent durablement éloignées de l’emploi. Qu’il s’agisse de chômeurs de longue durée, de personnes en incapacité de travail, de bénéficiaires d’aides sociales ou de jeunes sans activité, les causes sont multiples : problèmes de santé, manque de qualifications, isolement, barrières administratives ou encore contraintes familiales. Ces situations, souvent complexes, demandent des réponses nuancées, adaptées aux réalités de chacun.
Dans le même temps, de nombreux secteurs peinent à recruter. Cette tension sur le marché de l’emploi peut représenter une opportunité, à condition d’accompagner efficacement les parcours, de lever les freins au retour à l’activité et de valoriser les compétences, même atypiques. Repenser les politiques de formation, de mobilité, de santé mentale et de lutte contre la stigmatisation devient essentiel pour construire une société plus inclusive et répondre aux défis sociaux et économiques actuels.
Quelles stratégies pour maintenir et améliorer les services essentiels dans les zones rurales ?
Un tiers des Wallons vit dans une commune rurale. Ces territoires, essentiels à notre équilibre écologique, alimentaire et social, abritent des paysages naturels, une activité agricole indispensable, ainsi qu’un patrimoine humain et culturel précieux. Pourtant, de nombreux villages font face à une désertification progressive : fermetures de services publics, accès difficile aux soins, commerces en recul, mobilité limitée ou encore couverture numérique inégale. Ces difficultés renforcent un sentiment d’isolement et d’injustice territoriale.
Pourtant, les zones rurales ont un fort potentiel de développement. De nouvelles approches permettent d’envisager des services de proximité adaptés, une mobilité innovante, un soutien à l’économie locale et un meilleur accès au numérique. Repenser les politiques rurales, c’est agir concrètement pour l’inclusion, l’attractivité et la résilience de ces territoires, tout en valorisant leurs atouts dans une logique de transition durable et d’équité entre citoyens.
