La situation financière des hôpitaux est terriblement fragile. Nous voulons poursuivre la réforme initiée sous la présente législature et demandons, en attendant celle-ci, une Pax Hospitalia mettant fin aux économies successives au détriment du secteur hospitalier et lui garantissant un financement suffisant.
La réforme en cours du secteur hospitalier sera menée à bien. Les fusions entre hôpitaux seront favorisées, tout en veillant à ce que les consultations et soins les moins complexes restent offerts de manière décentralisée.
Le système actuel de remboursement rétrospectif sur la base des lits justifiés et des actes, sera remplacé par un système prospectif basé sur un forfait par pathologie. Le financement des hôpitaux ne reposera plus sur des rétrocessions des honoraires des médecins. Ceux-ci seront financés pour leurs « actes intellectuels », en tenant compte de la durée de la prestation, de l’expertise requise et du risque associé à la prestation. Les hôpitaux seront quant à eux financés pour couvrir l’ensemble des besoins en personnel et en équipement de support.
Le financement des hôpitaux tiendra compte des coûts liés à l’indexation des salaires des membres de leur personnel et de l’impact financier des nouvelles normes et contraintes auxquelles sont soumis les hôpitaux (sécurité informatique, etc.).
Les suppléments d’honoraires seront progressivement diminués tout en préservant des rémunérations attractives pour les médecins et les soignants. La diminution de ces suppléments sera accompagnée d’une réduction des primes des assurances hospitalisation pour que ce soient les patients qui en bénéficient et non les assureurs.
À terme, un forfait unique sera prévu pour l’ensemble du trajet de soins entre l’hôpital et le retour au domicile afin de favoriser une prise en charge adéquate à chaque étape, que ce soit en centre de revalidation, en maison de repos et de soins ou à la maison avec l’aide de services à domicile. L’octroi de ce forfait permettra la mise en place d’une coordination efficace entre les soins spécialisés et ceux de première ligne.
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