Une place pour chacune et chacun

Tolérance 0 pour les violences envers les femmes : Protégeons les femmes victimes de violences conjugales

Nous voulons que les femmes victimes de violences conjugales soient mieux prises en charge, qu’elles se sentent écoutées et que toute forme de tolérance à l’égard de ces violences soit condamnée.  Nous souhaitons assurer aux victimes ainsi qu’à leur famille un environnement bienveillant, sain et sécurisant et une prise en charge avec humanité et sérieux par des membres formés à cet effet de la police et du parquet en application du nouveau Code pénal sexuel qui met le consentement au centre de toutes les infractions à caractère sexuel.

Nous demandons aussi la mise en œuvre rapide des mesures prises dans le plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025, ainsi que l’élaboration d’un Plan National de lutte contre les violences sexuelles à l’égard des mineurs. Ce plan doit comporter des volets de prévention, de sanctions effectives à l’égard des auteurs, de protection de ces derniers à l’égard des auteurs, de prise en charge multidisciplinaire avec des professionnels de la santé, de soutien au secteur associatif qui accompagne en 1ère ligne les victimes.

8,9%
Des femmes ont vécu des contacts ou des relations sexuelles forcées avant l'âge de 18 ans.
35
Le nombre de scènes de coups qui se produisent en moyenne avant qu’une femme subissant des violences conjugales ose se rendre à la police pour porter plainte.
40 à 49 %
Le pourcentage de femmes de plus de 15 ans qui ont subi des violences conjugales d’ordre psychologique : rabaisser ou humilier une femme en privé, à insister de savoir où elle se trouve d’une manière qui va au-delà d’une inquiétude générale, et à se mettre en colère si elle parle avec d’autres hommes.

Pourquoi ?

  • Aussi essentielles soient-elles, les relations les plus intimes peuvent devenir toxiques. La violence s’immisce trop souvent au sein du couple et ce sont très majoritairement les femmes qui en sont les victimes. La plupart des féminicides ont d’ailleurs lieu dans le cadre familial. Ces violences affectent non seulement la victime, mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale ;
  • Chaque année, 40 000 plaintes pour violences conjugales sont enregistrées en Belgique. La réalité est certainement plus grave encore, car de nombreuses victimes ne déposent pas plainte en raison de la lourdeur des démarches de leur crainte de ne pas être crues ou de la peur, de la honte et de la culpabilité ;
  • Très souvent, les enfants victimes ou témoins de violences intrafamiliales les reproduisent plus tard ;
  • 35 scènes de coups se produisent en moyenne avant qu’une femme subissant des violences conjugales ose se rendre à la police pour porter plainte ;
  • 40 à 49% des femmes depuis l’âge de 15 ans ont subi des violences conjugales d’ordre psychologique : rabaisser ou humilier une femme en privé, à insister de savoir où elle se trouve d’une manière qui va au-delà d’une inquiétude générale, et à se mettre en colère si elle parle avec d’autres hommes ;
  • Selon Vie Féminine, en 2018, 70% des plaintes pour des faits de violences sont classées sans suite alors que ces victimes de violences psychologiques et/ou physiques peinent toujours à briser le silence ;
  • Une meilleure prise en charge de la victime avec la possibilité de porter plainte dans les hôpitaux et auprès d’agents spécialisés dans le domaine des violences sexuelles permettrait d’aider ces trop nombreuses victimes qui n’osent pas porter plainte.

Ce que nous proposons

La violence sexiste sera considérée comme un crime en vertu du
droit de l’UE, parallèlement au trafic et à l’exploitation sexuelle, pour permettre des définitions juridiques, des normes et des peines pénales minimales communes dans toute l’UE.

Chaque victime sera accompagnée dès l’accueil au sein d’un commissariat de police ou d’un hôpital par des agents formés aux risques psycho-sociaux et aux violences basées sur le genre, notamment pour éviter aux enfants de reproduire les violences ou de devenir eux-mêmes victimes à l’âge adulte et tenter de mettre fin aux cycles de violences conjugales et intrafamiliales. Il sera possible de déposer la plainte à l’hôpital afin d’encourager la dénonciation des faits, comme c’est déjà possible dans les Centres de prise en charge des violences sexuelles dont le nombre doit être accru d’urgence. Le spectre des techniques d’enquête susceptibles d’être utilisées par la police sera élargie. Elle pourra par exemple procéder à des enquêtes de voisinage ou réaliser des autopsies psychologiques.

93. Tolérance 0 Pour Les Violences Envers Les Femmes Protéger Les Femmes Victimes De Violences Conjugales

Des tribunaux comporteront des chambres spécifiques pour les violences intrafamiliales dans lesquelles siègeront des magistrats formés aux risques de récidive, à l’emprise de la victime par l’auteur des violences, aux conséquences subies par les enfants et au besoin de retrouver une sphère familiale apaisée et tranquillisée. Il sera plus facile d’interdire au conjoint violent de résider dans le logement familial. Afin de mieux protéger les victimes, le port d’un bracelet anti-rapprochement pourra être imposée avant, pendant et après une procédure contre un auteur de coups ou d’harcèlement par exemple.

Des lieux spécifiques seront créés pour accueillir les auteurs de violence afin de les accompagner et de les éloigner des victimes sans contraindre celles-ci à quitter leur domicile. Inversement, les femmes qui préfèrent quitter leur domicile pour leur sécurité et celle de leurs
enfants, auront accès à des logements sécurisés dont l’adresse est anonyme et où elles bénéficieront d’une aide psychologique, juridique et administrative. Un soutien accru sera accordé aux associations qui accompagnent les auteurs de violences intrafamiliales et les responsabilisent pour un mieux-être des familles et une diminution des récidives. Les professionnels seront encouragés à se former afin de dépister et accompagner spécifiquement les enfants victimes d’abus.

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